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Le blog d'un homme ordinaire
13 juillet 2007

35 déposition à la gendarmerie

Déposition à la gendarmerie

Nous voilà donc Anne et moi à la gendarmerie.

Accueil à la hussarde : cartes d'identité à déposer. C'est comme dans les salons privés du casino de Monte Carlo mais moins amusant.

Entrées et sorties de gaillards avec menottes à la ceinture, matraques et pistolets.

Un sbire arrive : "veuillez me suivre" ; moi aussi dit Anne, "non ce n'est pas nécessaire".

Interrogatoire comme si j'avais assassiné quelqu'un : "qui vient dans cette maison ? Quels trafics ? Y a-t-il des filles mineures ? etc. on vous a proposé des fellations ?".

Ma réponse (sic) : "oui mais moi ça ne m'intéresse pas, je vais au salon, comme je vous l'ai dit, pour me faire masser la cuisse gauche qui a des problèmes circulatoires".

Regards des deux sbires qui se disent in petto "il se fout de nous".

"Voilà, signez là. Il paraît que votre favorite c'est une dénommée Zéda. Conseillez-lui de quitter ce salon car c'est pas bon pour elle vu qu'elle est de nationalité marocaine et que son mari a des problèmes avec la justice."

"Elle va être inquiétée ?"

"On a interrogé la tenancière, les autres clients et les filles, il n'y a pas de charges retenues contre elle."

A moitié rassuré, je sors du local "d'interrogatoire" accompagné des deux gendarmes en civil qui subitement étaient devenus aimables et plaisantaient même avec des remarques du genre "dans ton hôpital ils fréquentent tous les bordels ?". Manifestement, ils étaient satisfaits de mes réponses (ni vraies, ni fausses ; une simple vérité "aménagée".

Anne m'attendait. "Et alors ?" C'est réglé. "Quoi ?" L'affaire de roulage

Elle avait pu discuter avec le planton et lui avait demandé pourquoi elle était aussi convoquée. Réponse : "aussi non, il ne serait jamais venu et son témoignage est important surtout qu'il est fonctionnaire et donc crédible (sic).

Le lendemain, je retourne au salon. C'est une petite nouvelle qui m'ouvre.

Je demande si je peux entrer. "Certainement." J'entends la voix d'Inès. "C'est moi maintenant la patronne. L’ancienne patronne est partie en Egypte avec "sa femme". Tu n'es plus le bien venu ici. Ta Zéda on l'a foutu à la porte car les filles et moi on en a marre de tes exclusivités avec elle et on sait bien que tu lui donnais des pourboires en cachette et qu'elle te faisait des fellations sans capote ; Je tiens à mon commerce et ne veux plus de type qui attirent les flics comme la merde attire les mouches."

Que faire ? Jacqueline, l'infirmière,  peu recommandé car elle m'en voulait toujours après sa séance de correction chez Katia. Attendre ? Essayer de faire fondre la frigidité d'Anne ?

Je cherchais une nouveauté. Elle est venue par hasard.

C'était un jour de grève générale des transports publics belges (La grève générale est très rare en Belgique).

Je suis dans mon bistrot favori. Ce soir-là tous les clients étaient partis ou pas arrivés (grève oblige).

Viviane, la serveuse, s'assied à côté de moi. Elle me dit :" comment vais-je rentrer chez moi sans transport public. J'habite à

100 km

d'ici."

Je lui suggère d'aller à l'hôtel du coin. Prix minimum de la chambre la plus simple 80 euros, c'est à dire la moitié de sa recette nette.

"Pas possible."

Comme je vivais le week-end (Anne étant devenue invivable) dans un studio prêté par mon chef de labo non loin du bistrot il me vient une idée machiavélique.

Je pose d'une façon innocente une timide question pas désintéressée : chez moi ?

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